Gérer une erreur de recrutement est loin d’être facile, pourtant en recrutement, il est nécessaire de savoir comment réagir dans ce genre de situation. En effet, embaucher la mauvaise personne peut faire perdre gros à une entreprise, surtout lorsque l’on prend conscience du temps et de l’argent investis dans le processus de recrutement. Malheureusement, quelques mois après son embauche, votre nouvelle recrue n’est toujours pas capable d’assumer les fonctions qui lui ont été assignées ? Il y a de forte chance qu’il s’agisse d’une erreur de recrutement. Maintenant, la question qui se pose est : comment rectifier le tir ? 

Même s’il commet une erreur de recrutement, un bon recruteur doit savoir comment gérer ce genre de problème. Vous vous demandez comment procéder ? Talentissim vous dit tout à travers ce dossier. 

Une erreur de recrutement, qu’est-ce que c’est ? 

En général, on parle d’erreur de recrutement lorsqu’un collaborateur est incapable de mener à bien, de manière durable, les missions qui lui ont été assignées. Les missions en question sont celles qui ont été fixées dans le cadre du contrat de travail. 

Une erreur de recrutement peut être causées par plusieurs facteurs : 

• Les compétences du salarié sont insuffisantes pour pouvoir mener à bien les tâches qu’incombent sa fonction. Il n’est pas non plus en mesure d’acquérir les compétences en question. 
• La nouvelle recrue a une forte personnalité d’opposant, elle est négative et extrêmement difficile à diriger. 
• La personnalité du salarié embauché est incompatible avec celles de ses managers et de ses collaborateurs. 
• Le profil du collaborateur embauché est surqualifié par rapport au post, ce qui frustre le candidat et l’ennuie. Un fait qui pourrait limiter sa productivité. 

Comment reconnaître une situation d’erreur de recrutement ? 

Lorsqu’une erreur de recrutement n’est pas réglée, ses conséquences peuvent s’aggraver en plus. À mesure que le temps passe, ce genre d’erreur peut mener à une démotivation de vos équipes et d’un manque de productivité. Parfois, recruter la mauvaise personne peut même aller jusqu’à ternir la réputation de votre entreprise.  Dans ce sens, un bon manager doit donc réussir à repérer les premiers signes de ce genre de situation. Les signaux d’alerte se rapportant aux erreurs de recrutement sont : les objectifs non atteints, la mal réalisation des missions, l’existence de conflits, l’isolation du collaborateur embauché.  

Notez cependant que dans tous les cas, votre entreprise devra débourser une certaine somme pour pallier une erreur de recrutement. Par exemple pour combler le manque à gagner en cas de baisse de productivité, pour payer les indemnités de licenciement et bien sûr, pour lancer un nouveau processus de recrutement. 

Comment mettre fin à un mauvais recrutement ? 

Si après mûre réflexion et après une discussion avec votre nouvelle recrue, vous vous rendez compte qu’il s’agit réellement d’un mauvais recrutement, il devient nécessaire de mettre fin au contrat de travail. Et ce, dans le respect des obligations légales. Dans ce cas, trois cas de figures peuvent exister. 

Le salarié est en période d’essai 

Si dès les premiers mois, lors de la période d’essai, vous constatez l’erreur de recrutement d’un collaborateur, vous avez la possibilité d’interrompre le contrat de travail. La clôture de la période d’essai est ainsi beaucoup plus facile. Pour ce faire, il vous suffit d’informer sur votre décision de mise en arrêt de la période d’essai avant sa clôture. En fonction du type de contrat (CDD ou CDI), le délai de prévenance est prévu par la loi et est à respecter. 

Le salarié est sous contrat de travail 

Lorsque le salarié est sous contrat de travail, il existe deux possibilités : soit vous procédez à un licenciement, soit un accord est conclu avec le collaborateur engagé. 

Dans le premier cas, en cas de situation de désaccord, il faudra que vous procédiez à un licenciement. Souvent, pour justifier un licenciement, qualifié ici pour motif personnel, les recruteurs parlent d’insuffisance professionnelle ou d’insuffisance de résultats.  Sinon, ils peuvent également évoquer la mésentente comme étant une cause de licenciement puisqu’elle ne permet pas à l’entreprise de fonctionner normalement. Dans tous les cas, l’essentiel à retenir est qu’un licenciement doit être justifié par des causes sérieuses et réelles. 

Attention ! Sous certaines conditions, vous devrez payer une indemnité de licenciement.

Par contre, si vous réussissez à être en accord avec votre recrue, il est possible de gérer une erreur de recrutement en procédant à une rupture conventionnelle du contrat de travail. Chez Talentissim, nous considérons cette solution comme étant la meilleure. Elle suppose la définition des conditions de la rupture entre les deux parties à travers une convention de rupture conventionnelle. Cette convention devra faire part de la date de la rupture, le délai de préavis et le montant des indemnités à payer. 

Vous l’aurez compris, une erreur de recrutement coûte extrêmement chère et sa gestion reste tout de même difficile. Nous vous conseillons, dans la mesure du possible de peaufiner votre processus de recrutement pour ne pas (plus) faire face à ce genre de problèmes.