Négocier son salaire en entretien d’embauche est certainement l’une des situations les plus délicates. Un seul mauvais pas, une phrase mal placée et le tour est joué, on se retrouve avec un salaire insatisfaisant ! C’est donc parfaitement normal si la plupart des candidats redoutent cette étape. Pourtant, tôt ou tard, cette question sera abordée, alors autant s’y préparer. 

Comment mener à bien la négociation de son salaire dès l’embauche ? Talentissim vous dit tout. 

Comment aborder le sujet ?  

Avant toute chose, il est nécessaire de déterminer quand il faut aborder le négoce du salaire. La plupart des candidats pensent qu’évoquer la rémunération avant le recruteur peut être mal vu. Or, aborder le sujet est totalement légitime, ce qui fait que votre recruteur vous considérera comme étant une personne directe qui n’a pas froid aux yeux si vous introduisez directement le sujet. Bien sûr, il reste nécessaire de choisir le bon moment. 

Généralement, les signes seront flagrants lorsque votre recruteur sera prêt à aborder le sujet du salaire. C’est souvent en fin d’entretien que la question ouverte : « Quelles sont vos prétentions salariales ? » sera posée. Si cette question est directement posée, le coup d’envoi des négociations sera lancé. Néanmoins, il se peut que cette question ne soit pas posée. Dans ce cas, ce sera à vous d’introduire le sujet. Les questions peuvent être : « Quelle rémunération avez-vous envisagé pour ce poste ? » ou « Quelle fourchette de salaire avez-vous prévu pour ce poste ? ». 

Maintenant, si vous vous demandez pourquoi il faut atteindre la fin de l’entretien pour parler de rémunération, dîtes-vous que c’est à ce moment-là que vous aurez fini de défendre toutes vos compétences. Votre recruteur sera ainsi conscient de tout ce que vous pouvez apporter à l’entreprise et pourra plus facilement mettre un prix dessus. En fonction bien-sûr de ce que vous avez pu lui dire. 

Sinon, pour certains postes, il est nécessaire de faire passer plusieurs entretiens. Dans ce cas, chez Talentissim, nous vous conseillons d’attendre le second entretien avant de parler de salaire. 

Privilégiez la fourchette de salaire et la rémunération mensuelle 

S’il y a bien une chose à éviter en négociation de salaire, c’est bien de parler de salaire fixe et non-négociable. Après tout, il ne s’agit pas d’une négociation pour rien. En privilégiant le langage « fourchette », vous donnez l’illusion à votre recruteur qu’il a toujours le choix et que de votre côté, vous êtes une personne flexible. Alors qu’au fond, vous avez déjà mis en place un salaire minimum que vous n’accepterez pas. Sans oublier que la mise en place d’une fourchette de prix permettra de fluidifier les négociations.

En outre, beaucoup de candidats font l’erreur de négocier le salaire annuel. Pourtant, sur une année, les sommes déboursées en salaire sont impressionnantes. Vos recruteurs auront ainsi moins de chance de céder à vos prétentions. La bonne pratique à adopter est de négocier la rémunération mensuelle. Vos recruteurs seront ainsi beaucoup plus ouverts aux discussions et vous pourrez en tirer plus d’avantages. 

Consultez les salaires moyens pour constituer une fourchette de prix 

Avant d’avancer la fourchette de vos prétentions salariales, nous vous conseillons de faire quelques recherches en amont. Si vous êtes un jeune diplômé et que vous n’avez aucune idée du salaire proposé par le marché, fiez-vous aux salaires moyens à la sortie des formations à votre actif. Ensuite, en fonction de votre profil, de vos années d’expériences et de vos compétences, vous pouvez construire votre fourchette de salaire. Bien sûr, cette logique s’applique également aux candidats dotés de plus d’années d’ancienneté dans le monde du travail. 

L’idée ici est de faire appel à la stratégie d’Anchoring. Soit, d’établir un point de référence afin de pouvoir mener les négociations. Notez cependant que pour que ça marche, le recruteur doit avant tout exposer (en termes de fourchette) quelle rémunération il envisage pour le poste vacant. Si la fourchette vous convient, tant mieux, sinon, il est temps de négocier. 

Parlez de votre ancien salaire ou des autres offres d’emplois (similaires ou non) 

Toujours suivant la stratégie d’Anchoring, vous pouvez utiliser votre ancien salaire pour constituer une référence pour mener les négociations. Si les postes sont similaires, nécessitent les mêmes compétences et incombent les mêmes tâches, alors les prétentions salariales ne devraient pas être trop différentes. Au contraire, si les tâches sont plus nombreuses et les responsabilités plus importantes, logiquement, vous devrez être beaucoup mieux payé. Surtout que maintenant, vous êtes avantagé par plus d’expérience vis-à-vis de votre ancien poste.  Restez ouvert au dialogue 

Maintenant que vous savez à peu près à quelle fourchette salariale vous voulez prétendre, exposez-les et défendez-les. Quel argumentaire adopter ? Celui que l’on vous a exposé ci-dessous. Si le recruteur vous propose moins, réfléchissez brièvement aux raisons qui l’y poussent et restez ouvert au dialogue. Si vous ne comprenez pas cette décision, demandez-lui de vous expliquer. Sinon, si son argumentaire vous paraît cohérent, alors il serait peut-être intéressant d’accepter. Après tout, rien ne vous garantit que vous trouverez mieux ailleurs. Surtout si le poste vous intéresse réellement et qu’il propose des avantages considérables.